samedi 18 septembre 2010

Essai du Renault Wind 1.6l 16v Exception

L’audace semble être le mot d’ordre de ce craquant roadster cabriolet deux places, résolument décalé et inventif avec son original toit pivotant électrique. Baptisé Wind pour “vent” en bon français, il montre combien Renault change et innove en osant prendre un nouveau cap à la recherche d’un vent portant vers le succès.

Si je peux me permettre un parallèle avec “Gone With the Wind” (Autant en emporte le vent), le film aux 10 oscars et adaptation au grand écran de l’unique roman de l’américaine Margaret Mitchell, je ne prends aucun risque de dire haut et fort que ce petit roadster-cabriolet Wind va semer la tempête autour de lui dans un marché de la voiture plaisir et passion dans lequel Renault s’engouffre pour conquérir moultes récompenses, dont celle du public, le plus bel hommage pour tout aspirant à la consécration. Comme tout acteur digne de ce nom, la nécessité d’avoir une bonne “gueule” est indispensable et la Wind n’est pas en reste avec sa frimousse amusante et ses yeux teintés de bleu alors que l’arrière plus compact et haut avec de larges montants et son arceau évoque une création de Michel Vaillant, tout ceci dans un gabarit de 3,83 m, soit entre une Twingo et une 207 CC. Strict deux places, le cockpit dévoile une planche de bord qui lui est propre avec une matière très agréable au toucher, ce qui renforce la qualité perçue. Toutefois, si la présentation se montre fort agréable, à l’image de l’instrumentation inspirée par l’univers de la moto avec des compteurs ronds et une casquette translucide de couleur, on ne peut néanmoins pas toujours en dire autant sur la qualité de certains plastiques et de l’intégration d’éléments empruntés sur d’autres modèles de la marque.

DÉCAPSULABLE EN 12 SECONDES

Alors que Renault est lancé sur une démarche environnementale avec la conception et le développement d’une gamme grand public de véhicules full électrique, le constructeur français place un revers gagnant et surprenant avec le lancement de la Wind qui est tout sauf une Twingo CC, qu’on se le dise malgré certains éléments communs entre les deux petites. Avec la Wind, Renault effectue un retour vers la voiture plaisir qui montre bien combien un grand constructeur doit de temps en temps s’offrir un bon bol d’air. Avec la Wind, rassurez-vous, il est vivifiant car l’adorable roadster dispose d’un toit pivotant d’un seul morceau qui en 12 secondes - à l’arrêt uniquement - se retourne tel le couvercle “d’une boite de conserve” pour prendre place sous le capot arrière, lui même pivotant. En version découvrable, le Wind conserve ainsi son volume de coffre très acceptable pour ce type de petit véhicule et ce malgré l’introduction de deux barres “anti-rapprochement” de renfort de la caisse. Original et finalement simple de conception, ce système est encore une autre belle trouvaille des p’tits gars de Renault qui avec ce toit pivotant d’une seule pièce limite ainsi une cinématique complexe et lourde comme sur un coupé-cabriolet digne de ce nom. En décidant d’investir sur la voiture plaisir sans pour autant dire que sa Wind est une sportive, alors que sa version haut de gamme reprend tout de même le bloc 1.6 16V 133 ch de la Twingo RS, le constructeur français vise tout naturellement le grand public avide de plaisir et d’évasion, mais pas forcément l’amateur de la petite sportive sauce GTi délurée, ce qui est encore plus vrai avec la version de “base” au moteur essence 1.2 TCe turbo développant 100 ch en provenance de la Twingo 2 GT.

UN “KART” SIGNÉ RENAULT SPORT

Au volant, bien calé dans le siège sport, parfaitement enveloppé par la ceinture de caisse haute et la position de conduite basse et bien protégé du vent en position cabriolet, la Wind révèle un comportement de karting avec un châssis très agile, vif et rivé au sol. Un comportement très dynamique, mais confortable, qui porte la signature des hommes de Renault Sport Technologies qui ont formaté le tempérament de la Wind. Reposant sur la plate-forme dans l’ancienne Clio 2 RS, une bonne référence et une base éprouvée dans son développement, la Wind démontre un caractère très joueur avec un train avant incisif, précis et parfaitement posé et un train arrière qui enroule en douceur en levant même parfois la patte, preuve de l’extrême rigidité de la caisse. Dopée au bloc de la Twingo RS sur notre version d’essai, la Wind s’en sort avec les honneurs même s’il est nécessaire de sortir la cravache pour prendre la mesure de ce moteur qui ne s’exprime qu’à partir des 4 000 tr/mn avec une sonorité très agréable.

J’AI AIMÉ

- L’originalité du concept et l’audace de Renault
- Le design résolument dynamique
- Le châssis réactif, super agile et joueur
- Le caractère du moteur 1.6 16V au-dessus de 4 000 tr/mn
- Le ronronnement du 1.6 16V dans les tours
- L’excellent maintien des sièges sport et la position de conduite basse
- La casquette colorée du tableau de bord et les cadrans ronds comme sur une moto


JE N’AI PAS AIMÉ

- Les assemblages de certains plastiques pas toujours très précis
- L’ergonomie de certaines commandes
- La suspension très ferme en usage urbain
- Le manque de visibilité arrière

Par Laurent Sanson (Auto-mag.info)

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    pour ma part j'ai essayé la Wind avec le 1.2 100ch. Très agréable à l'oreille j'ai trouvé que ce petit 4 cylindres manquait de punch. La version 1.6 semble plus adapté d'après vos dires. Je vous rejoins sur la qualité du châssis que j'ai trouvé très sain et agile. Bon vent en Wind!
    Mon essai : http://www.copilote-actu.com/2010/09/22/essai-renault-wind-1-2-tce-du-plaisir

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